Questionnements sur le rôle de l’urbanisme dans la gestion de la pandémie du Covid-19

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La problématique des tissus urbains informels fait, depuis longtemps, couler beaucoup d’encre, mais aujourd’hui plus qu’hier, au regard de la crise sanitaire actuelle, ces établissements humains mériteraient que nous nous repenchions dessus avec toute l’acuité nécessaire, estime Iman Meriem Ben kirane, directrice de l’École d’architecture, de design et d’urbanisme au sein de l'Université Euromed de Fès. Pour cette architecte, docteur en urbanisme, professeure-chercheuse en paysage et aménagement du territoire, la réalité urbaine marocaine renvoie l’image de villes complexes, encore marquées par des inégalités.

Le foisonnement de vies a brusquement laissé place au bruissement des feuilles. Le repli, tacite ou déclaré, semble devenir le maître mot. Certains le verbalisent d’ores et déjà ouvertement ; et nombreux sont les pays qui le murmurent : la déflagration économique est là. À l’instar des autres pays, nos villes se font silencieuses et le digital résonne. Covid-19 a dépeuplé les rues et repeuplé les foyers. Villes, villages, douars et autres agglomérations ; aucun de ces établissements humains ne fait exception. Ou presque. À l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Nation entière, dans toutes ses composantes, s’est mobilisée de façon unanime, solidaire, efficace et instantanée ; faisant ainsi du Maroc une figure de proue.

Un pays dont la mobilisation de son capital humain, sous l’impulsion de Sa Majesté, défie aujourd’hui toutes les attentes. Au-delà des mesures proactives observées par notre pays, d’autres ont pu voir le jour dans des délais qui feraient pâlir de jalousie les plus réactives et cossues des puissances. Des échéances sont reportées, des obligations suspendues,

 

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